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La STIB et Bruxelles investissent dans une approche intégrée pour une prise en charge des personnes en errance et des consommateurs de drogue dans les stations de métro

La STIB et Bruxelles investissent dans une approche intégrée pour une prise en charge des personnes en errance et des consommateurs de drogue dans les stations de métro

Invitation à la presse : le vendredi 27/10 à 11h00

Le gouvernement bruxellois accorde des moyens complémentaires à la STIB, pour accroître la sécurité dans les stations de métro et orienter les sans-abris et toxicomanes en errance vers un programme d'accueil et de soins adapté. Cela sera fait en collaboration avec une série d'organismes sociaux spécialisés dans ce type d'assistance.

La Région bruxelloise connait une augmentation importante des personnes en errance et sous assuétudes depuis quelques années. Cette problématique sociétale est également visible sur le réseau de la STIB et particulièrement dans les stations de métro. La STIB constate une augmentation du sentiment d’insécurité auprès des voyageurs, et de son personnel. Les plaintes clients ont plus que doublé entre 2021 et 2023 et l’année n’est pas encore terminée. Cette problématique nuit gravement à la bonne réalisation des missions de la STIB et à l’attractivité des transports publics.

Par ailleurs, la circulation des rames dans les tunnels et la présence de 900 volts constituent un réel risque pour le public en errance et sous assuétudes. En outre, il existe un risque non seulement pour les personnes impliquées, mais aussi pour les infrastructures critiques elles-mêmes, qui sont nombreuses dans les stations de métro. Les dommages pourraient entraîner des problèmes très importants et prolongés sur le réseau. Enfin, le réseau du métro n’est pas un lieu qui permette la prise en charge correcte et humaine par les services sociaux des personnes en errance et sous assuétudes pour les orienter vers de l’accompagnement adéquat. Afin d’éviter que des mesures ponctuelles ne conduisent qu’à des déplacements des phénomènes liés à la précarité sociale et aux assuétudes, une approche globale incluant l’ensemble des acteurs est indispensable. La STIB collabore depuis des années avec des associations spécialisées dans la prise en charge de ces publics ainsi qu’avec la police.

Face à l’ampleur sans précédent du phénomène, la STIB a proposé au gouvernement bruxellois, en complément des actions déjà mises en place, une nouvelle approche à la fois sociale, et sécuritaire inspirée du retour d’expérience de la RATP (transports publics parisiens).

Volet social « Maraudes »

Le projet prévoit la mise en place d’une nouvelle équipe interne à la STIB chargée d’évaluer et orienter les personnes toxicomanes et en errance vers les structures d’accueil, de soin et d’hébergement adaptés à leurs spécificités. Ce personnel dédié présent 24h/24 et 7j/7 sur le réseau de transport public effectuera des maraudes et assurera le transport des bénéficiaires vers les lieux d’accueil appropriés en appui du travail associatif.

Renforts de la sécurité des stations

En parallèle, la STIB va augmenter de 30% ses effectifs de Patrouilleurs Sécurité Station (PSS). La fonction de Patrouilleur Sécurité Station a été mise en place en 2017 avec pour mission d’assurer la sécurisation des stations. Leurs missions seront étendues au début et à la fin de nuit, périodes critiques pour les infrastructures de la STIB.

Approche intégrée

En février 2023, une première approche sociale-santé a été apportée à la problématique de présence accrue des toxicomanes et de sans-abris dans les stations de métro au travers du financement et de la mise en place du projet SubLINK. La plateforme SubLINK réunit la STIB, le Projet Lama, le Samusocial, DIOGENES et Transit et est accompagnée par Bruss’Help. Cette coordination des moyens a permis l’accompagnement d’une centaine de personnes dans une douzaine de stations de métro et de prémétro du réseau de la STIB et a récemment étendu son intervention à la partie SNCB de la Gare du Midi.

Le dispositif qui sera mis en place par la STIB a pour objectif de renforcer et compléter le travail effectué par le secteur associatif dans le cadre de SubLINK. Il est nécessairement fortement dépendant de la disponibilité de places d’accueil en journée et de places d’hébergement de nuit mais également du suivi psycho-médicosocial des personnes rencontrées, de la mobilisation des différents acteurs et des moyens humains et financiers alloués au travail social.

« La présence de plus en plus importante de toxicomanes et de personnes en errance à Bruxelles touche particulièrement la STIB. Elle crée un sentiment d’insécurité croissant chez nos clients et notre personnel et nuit à l’attractivité de notre réseau. C’est pourquoi, nous sommes soucieux d’apporter notre contribution active à la résolution de cette problématique en internalisant certaines missions sociétales et en renforçant la présence de nos équipes de sécurité en appui du secteur associatif et des services de police. La collaboration de tous les acteurs concernés est indispensable pour relever ce défi crucial pour la STIB et pour la Région bruxelloise », conclut Brieuc de Meeûs, CEO de la STIB.

« La sécurité et le confort des voyageurs sont cruciaux pour faire du transport public un succès. Lorsque nous avons tiré la sonnette d’alarme sur le problème de la drogue dans nos stations de métro en novembre 2022, avec la STIB, et mes collègues Ministre Maron et Vervoort, nous avons immédiatement lancé le projet pilote SubLINK, qui représente une approche intégrée. Cette intégration de l’assistance sociale, des soins médicaux et de la sécurité s’est avérée être la bonne approche. Nous élargissons désormais ce dispositif afin de garantir la sécurité dans les gares et d'offrir aux personnes concernées les soins et l'orientation appropriés. Je tiens à remercier mes collègues pour leur soutien à cette approche intégrée ainsi que les différents partenaires pour leur excellent travail », ajoute Elke Van den Brandt, Ministre bruxelloise de la Mobilité.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Santé et de l’Action sociale: ”Dans l’objectif de continuer à soutenir efficacement ces personnes, de pouvoir les orienter vers une prise en charge permettant de stabiliser, réduire et mettre un terme aux consommations problématiques de drogues une partie de l’offre nécessaire est à ce jour sous développée. C’est la raison pour laquelle nous allons ouvrir et agréer une nouvelle salle de consommation à moindre risque a proximité de Ribeaucourt et d’Yser ainsi qu’un abri de crise pour toxicomane. Les salles de consommation à moindre risque permettent la réduction des risques sanitaires, sociaux et d'ordre public liés à l'usage de drogues illicites en apportant un soutien aux personnes, en phase active de consommation, qui ne sont pas (encore) à même de quitter l'usage de drogues. Ces dispositifs constituent une réelle alternative à la consommation de drogue dans l’espace public, et une opportunité pour engager un travail psychomédicosocial avec ces personnes. Le continuum de la prise en charge sera aussi renforcé par la création d’une offre supplémentaire en termes de prise en charge et de revalidation. L’objectif ici est de renforcer les trajets de soin et de réintégration de ce public en grande difficulté.”

Pour plus de détails sur le dispositif des maraudes, nous vous convions au point presse organisé le vendredi 27 octobre, à 11h00 en présence de la ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt, du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Alain Maron, du CEO de la STIB, Brieuc de Meeûs. Vous aurez également l’occasion de rencontrer Grégoire Caffin-Le Dû, responsable de la mission de lutte contre la grande exclusion à la RATP. 

Rendez-vous au siège sociale de la STIB, rue des Colonies, 62, 1000 Bruxelles.